Centre Musical C.Bouquet A Narbonne depuis 1982
Ecole de musique : piano, accordéon, saxophone, batterie, guitare, chant, clarinette, guitare électrique, guitare basse, M.A.O. solfège, musicologie, coatching groupes, orgue, flûte traversière, flûte à bec
Je suis un peu làs depuis mes débuts en musique, d'entendre toujours les même refrains :
"La musique ce n'est pas un métier"
"Apprendre la musique, ça ne sert que pour s'amuser'
"Apprenez plutôt bien à l'école, au moins c'est utile"
Voire, ce qui est le comble de l'ignorance:
"Musiciens ? c'est un métier de fénéant"
Il y a aujourd'hui, quatre vingt métiers en musique. La musique génère, rien qu'en France, un chiffre d'affaire colossal. Mais tout ceci passe tout à fait inaperçu au yeux du grand public. S'il est vrai qu'il y a peu de débouchés dans les métiers comme concertiste (pianiste pas exemple, est un métier très difficile d'accès, pour plusieurs raisons.), il n'en est pas moins vrai que la musique peut offrir différentes formations, et des métiers passionnants.
Pour n'en citer que quelques uns - voir le lien :
Je vous conseille sur cette page, de passer toute la première partie qui n'est consacrée qu'aux métiers que l'on connait : musicien, professeur, chef d'orchestre, et de vous intérresser aux autres disciplines: à partir du paragraphe " Exercer dans la sonorisation. "
Vous pouvez aussi vous procurer la brochure sur ces 80 métiers. à l'IRMA (coordonnées sur ce site)
Pour les personnes qui douteraient de l'utilité de l'apprentissage de la musique, je vous propose de lire cet ouvrage, qui regorge d'informations non seulement passionnantes et étonnantes, mais qui vous convaincra définitivement de l'absolue nécessité de cet art si populaire...Pourrait on vivre sans musique?
Comment va-t-elle après et pendant ces crises ?
Aujourd’hui, on peut se demander comment et pourquoi il y a à la fois une envie de loisirs, et en même temps un malaise dans la culture…Surtout musicale.
On pourrait croire que la musique se porte bien : En effet, elle engendre un chiffre d’affaire colossal, en France mais aussi dans le monde entier. Pourtant, on ne voit plus de concerts à la télévision, quels qu’ils soient, à part sur quelques chaînes spécialisées, ou alors à des horaires très tardifs.
C’est donc un public averti qui regarde ces émissions. Pour un enseignant, c’est là tout le contraire d’une démarche éducative vers la musique.
D’ailleurs dans les émissions dédiées à la chanson sur les chaînes généralistes, il faut bien reconnaître que nous voyons toujours un peu les mêmes artistes.
Il existe cependant des artistes de tous styles, qui « rament »toute leur vie.
Il est vrai qu’il n’existe pas d’association internationale en musique, comme la FIFA en football. Ce serait la FIMA, fédérationinternationale de musique association ( !)
Dommage ! On peut rêver !
Ainsi les droits audiovisuels des concerts, y compris classiques, seraient financés par des grosses pubs à la TV genre « Votre concert vous est proposé par la FNAC », ou mieux : « Par SONY music… »
Il y a environ quatre-vingt métiers en musique, et pourtant ceux-ci sont en grande partie ignorés du grand public. Devinette : Lesquels ? Chanteur, compositeur, musiciens, chef d’orchestre, et les autres, les connaissons nous ?
Sous la tutelle de Pierre Boulez, les écoles subventionnées se sont escrimées pendant des années pour former justement des professionnels dont la liste est ci-dessus. Évidemment, les niveaux sont très bons, mais les élèves ont du ingurgiter de la musique qui aurait du rester dans le domaine de la recherche (depuis, cette« musique » est quelque peu délaissée par le public…)
Donc, on a dit aux futurs musiciens, qu’ils auront un métier un jour.
Oui, c’est vrai que ces métiers connus sont accessibles…; Mais pour qui ? Et avec quels débouchés ?
Résultat, il y a de nombreux élèves qui abandonnent les études musicales dès leur arrivée au Lycée.
En effet, le travail scolaire est incompatible avec un travail de futur musicien professionnel, qui demande de nombreuses heures de répétition journalières.
Mon avis est qu’il serait temps que l’on forme les élèves musiciens à des métiers musicaux ou il y a quelques débouchés : Informatique, hard ou soft, facture, métiers du son, etc... Sans pour autant abandonner les formations traditionnelles, pour ceux qui les choisissent.
Ce qui permettrait aux élèves musiciens de ne pas faire des métiers qui n’ont...Rien à voir avec la musique. (Je connais une bonne pianiste qui est obligée de faire des ménages)
Oui j’ai suffisamment de métier pour dire que la musique dans certains pays, est dans une impasse.
La France fait partie de ces pays où la musique hélas, n’a plus beaucoup d’importance.
Voyez pendant cette épidémie, ce qui s’est passé : Des orchestre se sont arrêtés, des musiciens ou profs ont changé de métier, les rayons des magasins étaient interdits d’accès car la culture serait, disait-on, "non indispensable"…Des intermittents ont changé de branche, des professeurs étaient au bord du suicide .
Tous les secteurs de la musique et de l’art en général ont subit de plein fouet cette crise.
D’ailleurs, à chaque crise, à chaque problème, c’est l’art qui est un peu plus détruit...La musique, évidemment, en tout premier.
La musique, heureusement, se meut dans l’espace, dans la tête, dans des lieux ou personne ne peut l’en empêcher. Mais cela va-t-il suffire à sauver l’enseignement de la musique ?
Malheureusement, les leaders des sociétés d’édition ont décidé de faire de celle-ci un produit de consommation, un « consommable »
Non, il n’y a pas de mode en musique, la musique n’est pas une affaire de mode.
Oui, tout le monde peut écouter des musiques de bonne qualité.
Une petite anecdote que beaucoup d’entre nous ignorent certainement, car trop jeunes et non musiciens :
Vers les années 65/70, une curieuse expérience a été faite par un éditeur : Il s’agissait de vendre un disque classique, comme un tube du « Hit Parade » (Top 50) . Oui, à ce momentlà c’était le bon vocable.
L’éditeur a donc fait diffuser sur toutes les radios un disque 45 tours(c’était le format commercial de l’époque) comme pour les tubes : C’est à dire des dizaines de fois par semaine pour ce disque, pour chacune des radios. Il s’agissait de ...La symphonieN°40 de Mozart…
Et bien contrairement à ce que l’on pouvait le penser, ce disques’est bien vendu.
Cela veut dire que, et cela depuis les années 60, il suffit de diffuser un disque dans les radios pour qu’il se vende. Autrement dit, le goût du public n’est pas son goût personnel, mais c’est un goût entièrement fabriqué par les médias. On force les gens à aimer ce que les « Majors » veulent. Et on y arrive !
Et même si certains se croient à l’abri de ce phénomène, ce n’est qu’illusoire, car il y a de nombreuses sortes de pièges pour les oreilles de tous.
En effet, il faut que la musique soit volontairement diffusée de nombreuses fois pour que le public l’adopte. C’est le problèmede la musique : Il faut que nous l’entendions plusieurs fois avant de « l’aimer ».
Les grosses maisons de disque se servent de ce phénomène depuis l’ère« Yéyé », pour vendre de tout, et dans ce tout, il y a une très grande partie de musique de mauvaise qualité, créée quelques fois tout simplement avec un simple gros clavier numérique ou un PC.
Ce qui ne veut pas dire que les musiques anciennes sont toutes bonnes ! Dans la musique classique aussi, il y avait de petits compositeurs,qui sont aujourd’hui heureusement, tombés dans l’oubli.
En fait la musique de mauvaise qualité a toujours existé. Mais aujourd’hui, elle est malheureusement majoritaire. C’est donc un« consommable » au même titre que les cartouches d’encre d’imprimante.
Oui,c’est choquant, mais c’est pourtant la réalité.
Il n’y a pas de définition juste.
Mais ce qui tient sur le temps, en général, a été bien écrit.
C’est pourquoi dans uns siècle ou deux, on écoutera encore Mozart, ou Ravel, mais peut-être aussi Duke Ellington ou Pink floyd.
A noter que, dans beaucoup de régions, les musiques traditionnelles et/folkloriques reviennent à grand pas… Signe d’un besoin de retour à nos origines ?
En effet, plusieurs spécialistes prétendent que les premiers préhominiens étaient des singes chanteurs. Plus exactement, on pense que ces espèces communiquaient en chantant, et cela est une découverte absolument superbe pour nous les musiciens : La musique était déjà en nous, dès l’aube de l’humanité.
Même si cette hypothèse n'est pas encore vérifiée, dès les débuts de la civilisation humaine, les hommes et les femmes,chantent, dansent, se servent de tout ce qui peut accompagner leurs peines et leurs joies, leurs sépultures, leurs fêtes...La musique est née avec l’homme. C’est pourquoi elle nous est tant indispensable.
C’est pourquoi aussi les pays ou elle a gardé son importance semblent mieux se porter.
Mais en France, la musique est devenue le dernier souci des décideurs de tous poils, quelles que soient les époques.
Hélas !Que c’est difficile de faire de la musique son métier en France !
Pourtant, ce ne fut pas toujours le cas.
Aujourd’hui, tout est fait pour que la musique de bonne qualité s’efface peu àpeu.
Les musiciens sont peu à peu « évités »
-Les lieux de concerts disparaissent, ou sont inaccessibles.
Un simple exemple : Nous avons autrefois utilisé des salles polyvalentes de village très intéressantes, pour faire nos auditions.
Maintenant ce n’est plus possible : Ces salles se louent, même pour des associations, à des tarifs exorbitants. Mais qui est mis à mal dans ce cas de figure ? La musique bien sûr, et la culture engénéral. Alors, où jouer ?
-Donc les radios ne diffusent que majoritairement des musiques consommables, (pourtant j’ai connu le temps ou les radios passaientdes musiques de tous styles) ;
-Les instruments sont devenus hors de prix,
-Les concerts sont chers, et les gens ne sortent plus beaucoup, à part à la belle saison.
-Pour ne rien arranger, le jeune public passe maintenant beaucoup de temps sur ce j’appelle « Les écrans » Téléphones, tablettes, ordinateurs, consoles, sont des occupations qui demandent aux jeunes en moyenne 4h30 de lecture d’écrans par jour…
Comme les jeunes ont aussi d’autres occupations, la musique est maintenant devenue un loisir secondaire, contrairement aux périodes 1960/1990, ou elle était un loisir principal, et en plein développement.
-Mais ce qui lutte le plus contre la musique, c’est la passivité, une habitude qui tend à se développer avec les médias. Les élèves ne travaillent donc plus autant que dans les années fastes.
-Enfin, les pouvoirs publics ne font rien pour améliorer les choses. On vient même de réduire l’option musique au Baccalauréat à un tel niveau qu’elle ne sert quasiment plus à rien aux élèves.C’est une façon détournée de la supprimer.
Les enfants :
Dans ce contexte, l’école de musique indépendante est de plus en plusdifficile à faire vivre.
Le Centre musical dès le début, a été créé pour essayer depratiquer la musique librement.
Mais aujourd’hui, nous devons nous plier à une exigence qui monte :Faire la musique qui plaît à l’élève. (voir plus haut, leurs goûts)
C’est pourquoi nous sommes obligés d’incorporer de plus en plus demusiques actuelles dans nos programmes. Le 8 octobre, par exemple il y avait peu de classique ou de jazz.
Je ne regrette pas d’avoir pu faire ce métier. D’ailleurs enseigner est un des plus beaux métiers…
Quelle fierté de voir un élève qui joue bien ! Quel joie de revoir les anciens revenir vers nous !
Comment peut-on être plus satisfait de penser qu’ils ont tous un beau métier, même s’ils ne sont pas tous devenus musiciens !
« Un homme célèbre a dit : « La musique sauve les enfants »
Les enfants nous empêchent de vieillir. Tous les jours, je vois despetits qui rient, et s’en vont avec le sourire ! Certains sont farceurs, et je suis certain qu’ils savent que je les apprécie beaucoup !
Le quarantième anniversaire : Les anciens élèves :
Plusieurssont venus le 8 octobre. Malheureusement, nous n’avons pas pu les retrouver tous pour les inviter.
Mercià tous ces élèves, merci à leurs famille
Merci aussi à tous ceux qui ont participé à l’élaboration de cet anniversaire.
Christian.Bouquet